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Brèves

Un meilleur dosage du “bon cholestérol” pour une meilleure efficacité

12 Août 2013 | Par INSERM (Salle de presse) | Physiopathologie, métabolisme, nutrition

La mesure du taux de cholestérol dans l’organisme, lors d’analyses médicales, est devenue courante dans le cadre de la prévention des maladies cardiovasculaires. En réalité ce taux de cholestérol résulte d’un équilibre dans l’organisme entre le « bon » (HDL) cholestérol et le « mauvais » (LDL) cholestérol. Dès lors que cet équilibre est menacé et que la balance penche trop du côté du « mauvais cholestérol », le risque de maladie cardiovasculaire augmente. Inversement, un taux de HDL-cholestérol élevé aurait un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires.

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crédit : ©Fotolia

Toutefois, alors que les chercheurs croyaient bien connaître les particules HDL, il s’agit en fait d’un mélange hétérogène de particules extrêmement complexes et difficile à étudier.

Des travaux très récents s’accordent à dire qu’il ne s’agit pas d’avoir un taux de HDL-cholestérol élevé pour être protégé des maladies cardiovasculaires, il faut encore que les particules HDL soient fonctionnelles et donc capables d’exercer leurs actions protectrices pour l’organisme, (élimination du cholestérol excédentaire, propriétés anti-inflammatoire, anti-oxydante, anti-thrombotique et cytoprotectrice). Par exemple, chez les patients diabétiques, les particules HDL sont dysfonctionnelles car  leur composition est altérée par rapport à celle d’individus sains.

Des chercheurs de l’Inserm (UMR Inserm / Université Toulouse III – Paul Sabatier 1048 «   Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires » et 1027 «  Épidémiologie et analyses en santé publique : risques, maladies chroniques et handicaps ») relatent dans The journal of lipid research la découverte d’un nouveau marqueur sanguin (IF1) associé au HDL-cholestérol et qui rendrait compte de la bonne « fonctionnalité » des particules HDL.

L’analyse menée sur 648 patients atteints d’une maladie cardiovasculaire (âgés de 45 à 74 ans) et 669 personnes contrôles démontre que la détection d’IF1 dans le sang serait révélatrice de la présence de particules HDL fonctionnelles. Son dosage permettrait d’améliorer le diagnostic précoce des maladies cardiovasculaires et ainsi optimiser les stratégies thérapeutiques existantes ou futures visant à augmenter le bon cholestérol.

Ce travail a fait l’objet d’un brevet international en 2013 concernant le diagnostic précoce des maladies cardiovasculaire (brevet déposé par INSERM-transfert).

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Contacts
Contact Chercheur

Laurent Martinez, PhD 

INSERM UMR1048,
Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires

05 31 22 41 47
rf.mresni@zenitram.tnerual

Sources

Serum IF1 concentration is independently associated to HDL levels and to coronary heart disease: the GENES study
Annelise Genoux1,2, Jean-Bernard Ruidavets3, Jean Ferrières3,4, Guillaume Combes1,2, Laeticia Lichtenstein1,2, Véronique Pons1,2, Muriel Laffargue1,2, Dorota Taraszkiewicz3, Didier Carrié4, Meyer Elbaz4, Bertrand Perret1,2,§, Laurent O. Martinez1,2,§
Journal of Lipid Research

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